Il est de bon ton lors de séminaires et dans les livres de management de faire référence à une méta-compétence de leadership : construire et faire partager une vision. La métaphore du tailleur de pierres heureux de bâtir une cathédrale y fait florès. Il est vrai qu’une grande cause et une œuvre collective possèdent une force mobilisatrice pour construire un avenir.
Dans plusieurs secteurs d’activité, la grande cause va de soi. Par exemple si vous contribuez à la conquête spatiale, à l’amélioration de la santé, à la culture et la formation, aux énergies propres… Si de surcroit, le personnel est correctement rémunéré, dispose de protections contractuelles, est formé en permanence, travaille dans de bonnes conditions matérielles et psychologiques, avec des managers bienveillants, ces pratiques dispensent de beaux et longs discours.
Mais en ce premier quart de XXIème siècle la mobilisation pour un futur attractif est une dure épreuve pour de nombreux managers. Dans les pays dits riches, le déclinisme bat son plein. Nombre de nos concitoyens ne croient plus dans les vertus du progrès. Au contraire, chaque projet de construction, chaque installation d’éolienne, chaque chantier de train ou de métro est contesté. La méfiance généralisée est sociétale, la confiance dans les aliments, les médicaments, la technologie s’érode. Alors qu’après la deuxième guerre mondiale, les citoyens croyaient au développement concomitant de l’économique et du social et espéraient des promotions pour eux et leurs enfants, le rêve est brisé aujourd’hui.
Dans les séminaires que j’anime, je présente des statistiques portant sur un siècle où tous les indicateurs progressent : espérance de vie, instruction, baisse de la pauvreté, amélioration de la sécurité, confort des logements…Et malgré ces sources croisées et publiées , mes interlocuteurs restent dubitatifs.
L’entreprise n’étant pas un ilot isolé au milieu de la société, la construction et le partage d’une vision devient sacerdotale. Lorsque des dirigeants mus par de bonnes intentions produisent des chartes de management, ils sont applaudis en public. Mais dans les couloirs où lors de réunions avec les managers directs, s’expriment doute, voire colère, là où l’enthousiasme était recherché. Combien de fois ai je entendu « ils feraient mieux de nous donner une prime ou une augmentation au lieu de dépenser de l’argent pour ça ! »
Faut-il alors baisser les bras ?
Le lecteurs qui lisent mon blog depuis 2010 savent que « non. » Un manager averti en valant deux, il convient d’être lucide sur les grands mouvements qui traversent nos société occidentales. Il vous faut faire preuve d’inventivité et de courage pour rendre acteurs vos équipiers en créant le possible d’un futur attractif.
Les prochain billet sur ce premier talent présenteront plusieurs techniques et méthode de construction du futur :
- Le passage du « fait de » au « fait pour.»
- Le tableau : « qui sommes nous, que voulons nous êtres ? »
- Le triangle des finalités.
- La stratégie d’objectif au service de grands projets et dans la vie quotidienne au travail.
- La démarche des « états désirés. »
- Le cadre du « comme si .»
- L’accompagnement du futur de chaque équiper…
A la prochaine, donc.
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1 commentaire
Louise
Merci pour cet article.
En effet, l’inventivité et le courage semble être les clés de réussite face à ces changements.