La méthode des « questions impertinentes » consiste à s’engager ou à engager une équipe sur des voies inexplorées. Il s’agit en fait de briser les routines et le conformisme ambiants. Lorsque cette démarche est effectuée collectivement, il est utile de choisir un « poseur de questions » qui note les réponses en censurant la censure. Dans un premier temps, la quantité d’idées prime sur leur qualité.
Voici des exemples de questions « impertinentes » :
« Qu’est ce que l’on peut faire de mieux qu’aujourd’hui? »
Cette question est une entrée en matière. Elle inscrit la réflexion dans une allure d’amélioration de l’existant. Elle convient bien, pour débuter avec des ingénieurs et techniciens habités par des logiques rationnelles. Elle limite les peurs et les résistances au changement en s’inscrivant dans une démarche de petits pas vers des progrès continus.
« Et si on faisait autrement, alors que nous n’avions pas osé le faire jusqu’à aujourd’hui? »
Cette question induit une rupture avec les pratiques passées. Elle est d’autant plus pertinente lorsqu’un incident surgit, un processus est défaillant, un client est mécontent. L’appétence à trouver une solution en rupture avec le passé naît du besoin de corriger une situation insatisfaisante. Prendre une telle direction, c’est intervenir sur un désordre que l’on ressent et y apporter un ordre que l’on ressent comme meilleur. La recherche de nouvelles solutions, certes, met en œuvre des réflexions et des actions mais elle est fondamentalement émotionnelle.
« Qu’est ce qui nous en empêche? »
Après avoir listé les toutes les solutions trouvées, possibles et « impossibles », il convient de les reprendre une à une et de repérer ce qui empêche de les mettre en œuvre. Empêchements d’ordre financiers, liés aux carences de compétences, au manque de temps, aux possibles contestations, à la rupture avec la culture et les valeurs actuelles…
« Et si on le faisait quand même, que se passerait-il ? »
Les empêchements étant le plus souvent des représentations mentales, des fantasmes et des inhibitions il convient d’envisager les conséquences de chaque solution. Il s’agit aussi d’anticiper les risques et les effets pervers de chaque solution. On peut à cet effet poser une question subsidiaire : « Sommes-nous prêts à assumer les impacts de cette solution ? »
« On aura réussi si ? »
Cette question permet de circonscrire les critères de réussite de telle ou telle solution. Pour être pertinents, ces critères doivent être mesurables, observables par d’autres et datés. Il est utile de rajouter des critères subjectifs et affectifs tels que : « nous serons enthousiastes » ou « nous nous sentirons soulagés ».
« Plus jamais çà! »
Enfin, et ce n’est plus une question mais une affirmation, le « plus jamais ça ! » est une occasion de se dire et de partager les points douloureux de la situation actuelle. Ce serait en effet dommage de trouver des solutions qui n’éradiquent pas les démons actuels : accord de façade, passivité, critiques intempestives…
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4 commentaires
Christelle
Merci pour cet article !
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Ce blog est parfait : l’info est toujours de qualité et la rédaction sans faille est très agréable à lire.
Jean-Louis Muller
Merci
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Très bon article.Merci pour toutes ces précieuses informations.