Imaginez-vous sur une piste de danse, alors que résonnent les premières mesures. Vous avancez, à la recherche d’un partenaire, et vous remarquez une personne qui se trémousse au rythme de la musique, semblant avoir envie de danser. Vous l’invitez. Dès la première passe, vous constatez que vos façons de danser s’accordent. On assiste alors à la création d’un couple de danseurs fort élégant, chacun mène l’autre là où il veut aller, et ce, sans aucune tension. A la fin de la danse, vous vous séparez, contents l’un et l’autre, d’avoir partagé un bon moment ensemble.
Faites aussi l’expérience d’observer des interlocuteurs qui discutent amicalement, donnant l’impression de confiance, de bonne entente et de compréhension mutuelle. Vous constaterez qu’ils sont souvent « synchronisés », ils adoptent la même posture, bougent au même rythme, utilisent les mêmes gestes et mimiques, le même ton de voix, le même tempo, les mêmes tournures de phrase… Il se crée alors une forme d’accord inconscient, propice à la coopération, à l’ouverture, à la sincérité, à la confidence.
Les désaccords sont aussi repérables, un recul notable, un non de la tête, un soupir, un ton de voix agressif ou méprisant…
Chaque fois que vous êtes en relation avec une personne ou un groupe, l’occasion vous est offerte de former des figures harmonieuses. Pour y arriver, donnez vous la peine de vous intéresser aux autres, d’observer leur rythme, de vous y accorder pendant quelques instants, pour pouvoir finalement guider et suivre en souplesse.
Lors des séminaires de programmation neuro linguistique, vous êtes invité à vous exercer aux techniques de synchronisation pour établir et faire perdurer la coopération. Cette méthode repose sur un juste principe, à savoir que nous devons reconnaitre et accepter le modèle du monde des autres pour installer des relations de confiance durables.
Ce talent managérial favorise le « bon vouloir » de vos équipiers, collègues, et aussi de vos propres managers. Nous possédons tous spontanément cette faculté de synchronisation, et nous l’avons utilisée inconsciemment et régulièrement, car elle permet d’emblée d’établir un bon contact avec les autres. Ainsi, pour qu’un échange se passe bien, vous rentrez spontanément – pendant quelques instants – dans cette « danse de la vie ».
La puissance de la synchronisation, derrière sa magie apparente, relève de la partie la plus archaïque du cerveau , le reptilien. Cette partie est sensible aux messages verbaux et non verbaux , aux odeurs, au rythme, au souffle et tous les autres signes diffusés et échangés en permanence avec vos interlocuteurs.
Ce cerveau archaïque s’accommode très mal avec l’incertitude. Tout se passe comme si nous voulions retrouver une part de nous mêmes chez les autres, et réciproquement. C’est pourquoi, en vous synchronisant avec les autres, vous leur renvoyez une image qu’il connaissent déjà puisqu’elle leur ressemble. Or, l’être humain – comme l’animal – a spontanément confiance dans ce qui lui est semblable. Votre interlocuteur est donc rassuré et attiré inconsciemment par l’image que vous lui renvoyez.
Dès lors, les barrières s’estompent, la coopération et la confiance s’installent.
En tant que manager, vous vous trouvez souvent en situation paradoxale. Votre rôle consiste à faire changer les équipiers avec des méthodes et contenus nouveaux pour eux. C’est pourquoi il est judicieux de leur envoyer des signaux qu’ils puissent reconnaître comme familiers.
En résumé, en donnant du « connu » à vos interlocuteurs, vous facilitez l’acceptation de l’inconnu.
Lors de mon prochain billet, je rentrerai dans le détail des techniques de synchronisation assorties d’un programme d’entrainement.
Commentez cet article
Aucun commentaire