Lorsque des managers au cours de séminaires me posent des questions sur » comment anticiper les griefs et les conflits? » , « comment apprécier le climat social », » comment faire progresser les personnes et les équipes? », « comment faire des feed-backs ? »….je leur narre deux pratiques simples et pourtant fondamentales : le management par la ballade et les entretiens d’affaires courantes.
Le management par la ballade – ou MBWA pour les anglo-saxons, management by wandering around- consiste chaque matin à faire le tour de l’atelier ou du bureau et à rencontrer chaque collaborateur en faisant un point succinct sur ses difficultés et problèmes résolus et à résoudre . Si les collaborateurs travaillent dans des lieux éloignés du site, il est possible de faire un mini point au téléphone ou par système virtuel. J’explique qu’avec ce type de pratique le manager fait un état des lieux des motivations et des griefs potentiels. Il peut aussi, par un court échange de questions réponses, traiter des problèmes immédiatement sans les laisser s’enliser.
Lorsque je présente cette méthode, j’obtiens le plus souvent un intérêt et un accord de principe de la part de mes interlocuteurs. Mais dans un deuxième temps, je suis effaré par la question qui en découle: » mais si nous appliquons cela tous les matins, quand aurons nous le temps de travailler? »
Idem pour les entretiens d’affaires courantes où au moins une fois tous les deux mois, pendant 45 à 60 minutes, chaque collaborateur est reçu par son manager afin de faire le point sur les projets en cours et les délégations confiées. C’est aussi une superbe occasion de faire et de recevoir des feed-backs dans une perspective de développement des compétences . Et sur ce sujet aussi, j’obtiens une forte approbation suivie de : » comment voulez vous que l’on fasse bien notre propre travail si l’on consacre tout ce temps à des entretiens? » Ces entretiens, là où ils sont programmés sont souvent reportés et annulés par des managers pris par des urgences. Ce faisant, leurs collaborateurs estiment qu’ils sont la dernière roue du carrosse.
Comme vous l’avez sûrement deviné, je trouve dommage que le temps consacré au management ne soit pas considéré comme du travail à part entière. Partagez vous ce point de vue?
Managers, consacrez vous du temps au management?
Jean-Louis Muller, publié le
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