Les effets du rééquilibrage de l’économie mondiale, la crise qui n’en finit plus et les plans de rigueur mettent à rude épreuve nos collaborateurs, et nous-mêmes. Le mouvement de délocalisations a commencé par les productions simples puis par de plus sophistiquées. Par exemple, les laboratoires pharmaceutiques ferment leurs sites chimiques pour les reconstruire, le plus souvent en Inde ou en Chine. De nombreux services informatiques sont externalisés dans les pays émergents. Un nouveau pas vient d’être franchi par une importante entreprise automobile qui transfère ses fonctions de recherche et développement vers les marchés à forte croissance potentielle. Dans les services publics, les agents ont le sentiment de faire plus avec moins. De nombreux départs à la retraite ne seront pas remplacés. De surcroit, des gains de productivité énormes ont été engrangés grâce aux technologies de l’information et les innovations dans les processus de production des biens et des services. Les clients solvables sont de plus en plus exigeants et volatils. Les usagers des services publics se comportent en clients difficiles à satisfaire. De surcroit, nombreux sont les collaborateurs dont l’entourage familial ou social est concerné par le chômage ou le travail précaire. Confrontés à cette réalité, les managers, vous, moi, devons prendre une responsabilité éthique : comment au mieux sauvegarder les emplois, ou à la rigueur soutenir l’employabilité. L’actualisation et le renforcement des compétences de nos collaborateurs devraient être notre préoccupation, au même titre que l’obtention de résultats économiques. Certains pensent que la compétence se résume exclusivement à l’expertise métier et doit être traitée par les professionnels de la formation. Ils oublient, ou ne savent pas, que les compétences couvrent d’autres capacités qui ressortent des managers. Je vous suggère aujourd’hui une liste non exhaustive de sept domaines à renforcer que je reprendrai un à un dans mes prochains billets. Il s’agit de l’expertise technique, la capacité à coopérer avec d’autres métiers et cultures, la clarification d’un projet professionnel en lien avec les évolutions probables du travail, apprendre à apprendre en permanence, l’adaptation aisée aux changements, l’expression écrite et orale, l’ouverture et la curiosité… Si le manager n’est pas le seul contributeur à cet enjeu, joue un rôle de premier plan. Vous sentez vous mû par cette éthique ?
Je vous invite à lire le livre de ma collègue Pascale Belorgey : « le manager de talents » ; riche en méthodes et outils pour développer les compétences de ses collaborateurs. Cliquez ici
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3 commentaires
Maud Guenot
J adhère complètement, et j ajouterais que le développement de notre employabilité nous rendra tous, plus performants.
Et que si nous ne le faisons pas par éthique, nous pourrions un jour le faire par obligation :
http://www.formation-professionnelle.fr/2011/10/17/vers-lobligation-de-former/
blog election presidentielle
Vachement bien comme sujet
jlmuller
Merci