En tant que leader, vous êtes perçu par la collectivité comme l’un de ses membres, tout en s’en démarquant. Ces deux exigences sont à première vue contradictoire. Pour trouver un juste équilibre, il convient d’endosser un rôle de représentation. Chaque membre de l’entreprise ou de l’unité doit pouvoir se reconnaître en vous. Sinon, vous vous coupez de votresa base. Les managers lointains, confinés dans leurs bureaux, ont du mal aujourd’hui à mobiliser leurs collaborateurs et en particulier les chefs d’équipes et chefs de projets. Si à l’inverse, ces managers sont tout le temps en mode fusionnel avec les autres, ils perdent une part de mystère nécessaire à leur leadership. Vous n’êtes pas élu par vos collaborateurs, et pourtant, comme les politiques, vous êtes soumis à l’opinion publique dans et hors de l’entreprise. Votre leadership ne tient que parce que les autres le veulent bien. En d’autres termes, ils sont « sous votre charme ».
Comment être proche ? En donnant des signes visibles et symboliques d’appartenance à la collectivité de référence. Exemples : Déjeunez avec des collaborateurs de temps à autres . Allez au musée, au théâtre, visiter une ville…dans le cadre d’une activité du comité d’entreprise. Impliquez-vous personnellement pour un challenge, ou une situation de crise. Lâchez prise lors de conventions ou évènements .Adressez vous à tous en regardant chacun de vos interlocuteurs. Exprimez les émotions du groupe : « je sais que vous êtes inquiets et en même temps impatients…, j’ai ressenti la même chose…
Comment soigner sa différence ? En étant un point d’ancrage. Exemples : Affichez votre singularité . Dites le positif de ce que les autres se représentent en négatif, et l’inverse .Mettez les autres face à leurs contradictions . Mainteniez une distance, prenez de la hauteur .Pensez un espace et un temps plus larges que les autres .Faites des synthèses, pensez « global » . Formulez des diagnostics pertinents des situations vécues émotionnellement pas les autres . Soyez un chef d’orchestre en facilitant les échanges et impliquant toutes les parties tenantes . Empêchez que l’irréparable ne soit commis
Lorsque le leader a trouvé son juste équilibre entre proximité et différence, il peut se permettre de provoquer pour « bousculer les routines » et stimuler à agir.
Faites-moi des retours sur ces conseils pratiques et vos applications. Le prochain billet sera consacré à la connivence.
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1 commentaire
Emmanuel Portanéry
Être proche, voila une stratégie de connivence que nous ont peut être légué les mammifères ? on accepte mieux sur son territoire une personne proche de soi, et donc rassurante.
Pour autant, être dans la différence c ‘ est aussi être soi et permettre à l ‘autre d ‘accepter sa propre différence ?
J ‘ ai connu une entreprise se définissant essentiellement par sa différence ; être proche des collaborateurs , pour un consultant, était donc d ‘abord dans l’ acceptation et le jeu de la différence ; puis, après avoir accepté d ‘ entrer en connivence sur la différence, il était possible de chercher les similitudes avec le reste du marché, et les pratiques qui marchaient ailleurs , même si celles ci n ‘ étaient pas très originales .
Alors , elle devenaient acceptables pour les managers de cette société ……
Comme vous l ‘ avez dit , le leader sait trouver le juste équilibre entre proximité et différence avant de bousculer les routines et d ‘ agir.
Bien Cordialement
Emmanuel