Un exemple réel
Un manager prépare avec minutie sa prochaine réunion de service. L’en jeu est de taille puisqu’’il veut convaincre ses collaborateurs de la pertinence d’une nouvelle organisation du travail qui rompt avec les habitudes antérieures. Pour étayer sa démonstration, il compile des statistiques, peaufine ses effets persuasifs, élabore des planches power point attractives….
Le jour de la réunion, il accomplit parfaitement sa présentation, il adopte un ton convaincant…
Il sort de la réunion pensant que tout le monde comprend et adhère.
Mais plus tard, il s’aperçoit que le projet n’avance pas et qu’il est submergé de questions. Et pourtant il avait consacré un temps fou pour préparer sa réunion, y compris la veille au soir, sacrifiant une sortie au cinéma.
Manifestement, ce manager ne sait pas, ou a oublié que l’annonce d’un changement, surtout s’il s’agit d’une rupture avec les habitudes passées, produit chez ses destinataires, des émotions proches de la peur.
Lorsque les collaborateurs ont peur, ils n’écoutent pas les raisonnements logiques, si justes soient ils. Il va lui falloir consacrer encore plus de temps à détricoter les incompréhensions et les fantasmes.
Quelles sont les peurs émergeantes dans les situations de changements ?
- Peur d’être ignoré
- Peur d’être humilié
- Peur d’être abandonné
- Peur d’être trahi
- Peur d’être traité injustement
Le prochain billet abordera : comment reconnaitre ces peurs ? Le suivant : que faire en présence de ces peurs ?
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7 commentaires
Jacks
Quel thème intéressant. Je les ai justement abordé dans mes deux derniers billets. Je reviendrai sûrement lire la suite. Il faut croire que la peur fait partie de notre quotidien.
jlmuller
Oui
Au même titre que les 3 autres émotions de bases que sont la colère, la tristesse et la joie. Imaginez une palette. A partir des 4 émotions de base, il est possible de faire émerger des sentiments plus sophistiqués tels que la haine, l’envie, la honte, la jalousie ou l’enthousiasme. Les dernières découvertes en neurosciences signalent que sans émotions, les individus ne peuvent pas raisonner. L’émotionnel n’est pas l’inverse du rationnel. Les deux sont complémentaires.
Jacks
Passionnant! J’ai hâte de lire la suite.
jlmuller
La peur, la colère et la tristesse sont des émotions qui ont mauvaise presse dans l’univers des organisations. Le manager moderne se devrait d’être toujours enthousiaste et déclencheur de joie. Mauvais calcul, car les émotions inhibées ressortent par toutes les pores de la peau et débouchent sur la dépression ou la violence.
ghislain lumbala
je suis très passionné par la lecture de cas concrèt surtout de management étant moi-même enseignant de management et responsable de service dans le quel j’ai les ressources humaines.
Emmanuel Portanéry
Le changement déclenche la peur , ou plutôt les peurs , et ce , de mon point de vue , même en cas de changement positif……le manager peut donc utilement se méfier de changements agréables et gagnants pour ses collaborateurs , et qui pourtant déclenchent des résistances ; un certain nombre de gagnants du loto ont fait de graves dépressions ; aussi , même dans le cas ou l ‘évolution proposée est un « plus » pour autrui, restons vigilant sur les réactions systémiques possibles liées à tout processus de changement .
L ‘écoute des réactions , le questionnement , les recadrages situationnels restent indispensables au quotidien.
Bien Cordialement
Emmanuel
Freelance Wordpress
je suis très passionné par la lecture de cas concrèt surtout de management étant moi-même enseignant de management et responsable de service dans le quel j’ai les ressources humaines.