Avec sa petite Adam (prononcez Adame à l’allemande, hommage au prénom du fondateur de marque, Adam Opel), le constructeur teuton chasse ouvertement sur les terres de la Fiat 500, de la Up de Volkswagen (baptisée Mii chez Seat ou Citigo chez Skoda) ou encore de la Twingo de Renault. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Opel s’est donné les moyens de rencontrer un beau succès.
Tout en rondeurs, l’Adam soigne son look avec jovialité : calandre souriante, phares au regard malicieux, jolies fossettes sur les portières…Le coup de crayon est réussi.
Idem à l’intérieur particulièrement soigné. La finition est sans reproches, le confort un peu rude typé Opel, l’ergonomie des commandes parfaite.
Un poil plus grande qu’une Fiat 500, l’Adam est accueillante à l’avant, mais avec des places arrière symboliques et un coffre riquiqui, petite citadine oblige.
Plus moderne que sa concurrente transalpine, plus soignée et élégante – une fois n’est pas coutume – que la Up ou consœurs, l’Adam procure un véritable plaisir de conduite. Avec le petit moteur essence 1,4 litre de 87 chevaux couplé au système stop and start nervosité se conjugue avec sobriété.
Plutôt bien équipée (phares auto, essuie glace auto, régulateur-limiteur de vitesse, alerte angle mort…) notre modèle d’essai n’avait pas de système de navigation (la technologie IntelliLink multimédia, optionnelle ou de série suivant les modèles, donnant accès entre autres au dispositif de navigation de son smartphone). Elle offrait en revanche une aide au stationnement efficace permettant de se garer automatiquement en ligne ou – c’est plus rare – en épi. Bien que, vu le gabarit du véhicule, cette aide soit pour le moins superflu.
Autre gadget : les 64 LEDS permettant d’illuminer le plafond de l’habitacle pour le transformer en ciel étoilé façon Rolls-Royce. Une façon de personnaliser son véhicule en jouant sur l’ambiance intérieure mais pas que. L’Adam pousse en effet à l’extrême cette offre de customisation qui séduit aujourd’hui les jeunes générations. Avec 12 couleurs de carrosserie et 3 couleurs de toit (noir, blanc, brun) Opel propose déjà 27 combinaisons possibles auxquelles s’ajoutent 10 styles de jantes avec trois tailles et 32 finitions, mais aussi 15 types de cuirs et tissus pour les sièges, 19 coloris, motifs et textures pour le tableau de bord, des « ciel de toit » – outre les étoiles – imprimés (échiquier, nuages, feuilles), des coques de rétroviseurs, des stickers, cinq couleurs de calandre, bref un choix presque illimité….
Reste que cette qualité de finition, d’équipement et de comportement alliée à une offre généreuse de personnalisation ont un prix. Pour le moins élevé. Affichée à 10 990 euros en version de base avec le petit moteur essence 1.2 de 70 ch, l’Adam version Jam, Glam ou Slam selon la finition grimpe vite en prix (jusqu’à 15 900 euros avec le moteur 1,4 litre de 100 ch) avec, quelle que soit la motorisation, un niveau de rejets de CO2 qui garantit seulement la neutralité fiscale (ni bonus ni malus). Des tarifs que les nombreuses options et packs disponibles viennent encore renchérir, alors même que la transmission automatique n’est pas disponible. Dommage pour une citadine !
J’aime bien : son espièglerie
J’aime pas : l’absence de boîte automatique
Tarifs
Trois moteurs essence à partir de 10 990 euros
Modèle d’essai : Opel Adam JAM 1.4 Twinport 87 ch Start/Stop
Tarif : à partir de 14 100 euros
Bonus/Malus : 119 gr de CO2/km 0 euros
Décevant Mokka
L’autre nouveauté Opel de ce printemps (en attendant l’arrivée du cabriolet Cascada) c’est le petit SUV Mokka cousin germain du Chevrolet Trax, et comme lui fabriqué en Corée du sud. Et là c’est la déception qui l’emporte. Grossièrement dessiné, pataud, mal fichu, ce SUV est un crapaud disgracieux. Au volant les standards d’Opel sont globalement respectés dans l’aménagement de l’habitacle, le niveau de finition et l’équipement. En revanche la visibilité arrière et latérale sont médiocres et gagneraient sûrement à bénéficier du système de stationnement automatique de l’Adam malheureusement non disponible.
Côté mécanique le Mokka de notre essai avait sous son capot un moteur diesel 1,7 CDTI ecoFlex de 130 ch d’origine japonaise (Isuzu) extrêmement bruyant et pour autant apathique et ne donnant aucun plaisir de conduite.
Seule qualité : une sobriété de chameau, mais au prix d’un système stop and start parfois capricieux.
J’aime bien : sa sobriété
J’aime pas : son moteur
Tarifs
Moteurs essence à partir de 18 990 euros
Moteurs diesel à partir de 22 380 euros
Modèle d’essai : Opel Mokka 1,7 CDTI 130 ch 4X2 ecoFLEX Start & Stop
Tarif : à partir de 22 380 euros
Bonus/Malus : 120 gr de CO2/km 0 euros
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