Où l’on voit qu’adopter un système de notation des essais peu ou prou objectif réserve parfois des surprises.
Pour juger de la qualité des véhicules testés pour le magazine papier L’Entreprise ou pour ce blog, je me suis concocté un petit référentiel qui permet d’évaluer de façon claire ce que vaut la prétendante : agrément de conduite – moteur, maniabilité, boîte… freinage, tenue de route, équipement, confort, esthétique, budget…
En remplissant les cases du formulaire ad hoc je me suis aperçu – un peu à l’insu de mon plein gré comme dirait un coureur cycliste cher à mon cœur…- que le C-Max avait presque tout bon. Des notes à faire pâlir de jalousie mes chouchous de l’année 2010 (Peugeot RCZ et autres Saab 9-5…)
Et pourtant je n’avais pas été séduit d’emblée. Sans doute en raison de l’esthétique calamiteuse de l’habitacle, principalement de la planche de bord. Moche, trop chargée, inspirée du design chipouille des premières coréennes. Ajoutez des plastiques bas de gamme, des commandes (ordinateur de bord, régulateur m-limiteur de vitesse, téléphone bluetooth, GPS, radio…) tout sauf intuitives.
En revanche, force m’a été de constater que le confort, la tenue de route, la facilité de conduite étaient au rendez-vous. Extérieurement le C-Max est en outre plutôt sympa, sous tous les angles, bien moins pataud que la plupart de ses concurrents. Le coffre est suffisamment spacieux, les sièges arrière se replient facilement pour libérer un plancher complètement plat, le siège central peut même s’éclipser afin de recentrer les deux sièges latéraux qui gagnent ainsi en place.
Côté finition l’offre d’équipements est large : dès la finition de base (Trend), ordinateur de bord, phares antibrouillard avant, régulateur limiteur de vitesse, rétros extérieurs électriques et chauffants, système audio avec commandes au volant, volant cuir… En Titanium s’y ajoutent clim auto bi zone, allumage automatique des feux, capteur de pluie, système de démarrage sans clé par bouton poussoir, GPS, Bluetooth… En option un système de parking semi-automatique avec aide au stationnement, pour laisser le C-Max faire tout seul les créneaux (uniquement côté droit), facturé 600 euros (pack city easy), une caméra de recul (250 euros), toit panoramique (800 euros), hayon électrique (600 euros) La boîte auto Powershift, elle, n’est disponible qu’avec un moteur de cylindrée supérieure, le 2.0 Duratorq qui ne délivre lui aussi que 115 ch. La boîte mécanique qui équipe le bloc 1.6 commun à Ford et PSA est néanmoins très agréable et d’une grande précision. Quant au moteur, un peu juste en termes de couple, il fait preuve d’une belle nervosité dans les tours et se montre plutôt silencieux. Bilan global : plus que satisfaisant en toute objectivité.
Mais alors pourquoi diable ne suis-je pas plus emballé ? Sans doute parce que le concept même du monospace à vocation d’abord utilitaire, familiale et planplan n’est pas fait pour faire naître l’enthousiasme. Peut être aussi à cause de la couleur de carrosserie de la voiture d’essai : orange fluo, baptisé rouge arizona. Beurk !
FORD C-MAX TITANIUM TDCI FAP 115 CH
Tarifs : à partir de 26 100 euros
Note globale : 16/20
– Agrément de conduite : 15/20 (moteur, puissance, couple, commandes de boîte, ergonomie, direction, maniabilité, visibilité…
– Sécurité : 16/20 (freinage, tenue de route)
– Équipements de sécurité : 20/20 (ABS, esp, etc… airbags, phares, régulateur/limiteur de vitessse…
– Confort : 16/20 (sièges, suspension…
– Equipements de confort : 20/20 (GPS, bluetooth, radar de stationnement, caméra de recul)
– Volume : 20/20 (espace habitacle, volume de chargement du coffre)
– Esthétique : 13/20
– Budget : 13/20 consommation, bonus-malus, prix d’achat, options…
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