La 407 a été restylée pour finir sa carrière en beauté. Vous le savez sans doute grâce à la campagne de publicité futée diffusée depuis l’automne 2008. De menues retouches esthétiques, quelques ajustements mécaniques, cela suffit-il à l’une des Peugeot préférées des entreprises pour rester dans la course.
La berline qui figurait dans notre sélection du prix de la voiture de PDG de l’année, a eu quelques difficultés à masquer le poids des ans. Qu’en est-il du break, dont la position sur son segment semble plus solide, vu son habitabilité. Il fait mieux. mais est-ce encore assez ?
Pour moi, le break SW est le maillon fort de la famille 407. J’ai beaucoup apprécié le coupé, qui fut un temps mon haut de gamme préféré parmi les voitures tricolores. Mais il est désormais malmené par la concurrence, sans cesse plus performante et élégante.
Fort de son habitabilité record, allié à une ligne élégante, le break vieillit mieux que les autres lionnes de milieu de gamme en ce qui concerne le plumage. idem pour le ramage quand il accueille sous son capot le 2.2 Hdi de 170 chevaux. On se retrouve au volant d’une familiale de choc, qui malgré son âge respectable — que l’on repère surtout dans l’aménagement intérieur— n’a pas à rougir face à une Volkswagen Passsat Tdi 170, ni même face à une Ford Mondeo, la force tranquille du segment.
Pas tant d’inquiétude que cela à se faire, pour la « fin de partie » de ce best-seller national ? Oui… S’il n’y avait sa jeune cousine Citroën C5. Reprendre le volant d’une C5 après avoir garé une 407 restylée est une expérience saisissante. Ne serait-ce que s’approcher d’elle, dont la ligne fait l’unanimité, estompe déjà vos bons souvenirs de la Peugeot. S’installer à bord, vu le design intérieur de la Citroën, accentue très vite cette amnésie. Commencer à rouler vous fait basculer dans le camp de la marque aux chevrons, tant l’alliance entre le moteur Hdi et la suspension hydractive est efficace. Le fait que celle-ci ne s’affaisse pas sous la charge est un argument décisif de plus. Le seul avantage concurrentiel restant à la Peugeot reste le volume net du coffre. Un peu… court, hélas.
Eh oui, même les bonnes autos, méritantes et endurantes, souffrent quand elles tombent sur vraiment plus fortes qu’elles. Cruel, peut-être, mais pour nous sans appel.
Note : 15/20
A partir de 31 400 euros (2.2 Hdi 170 chevaux)
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